Histoires de stades et de tribunaux

Sport

Pour l’OM, la saison commence contre Dijon

Montpellier, 4 novembre 2018. Florian Thauvin et Adil Rami. (capture d'écran).

Eliminé de la coupe d’Europe, l’OM va pouvoir concentrer son énergie sur le championnat. Et c’est certainement une très bonne chose. L’objectif est fixé depuis le début de la saison: une qualification pour la Ligue des champions. L’opération reconquête démarre dimanche à domicile contre Dijon, à l’occasion de la 13e journée de la Ligue 1.

Un petit bilan comptable pour commencer. L’OM, sixième du classement de Ligue 1 après 12 journées, se trouve derrière Saint-Etienne, Lyon, Lille et Montpellier. Les prévisions établies avant le début de la saison, au regard de la qualité des effectifs et d’autres critères (la saison précédente, la dynamique, l’expérience, voire le budget), misaient sur une équipe olympienne au-dessus de ces quatre équipes, à l’exception de l’OL, et, comme le veut la formule de politesse, sans manquer de respect aux Stéphanois, Lillois et Montpelliérains qui d’ailleurs n’occupent pas ces places grâce à une réussite inouïe. Les deux derniers viennent de gifler les Marseillais par le même score de 3-0, respectivement le 30 septembre (8e j.) et le 4 novembre (12e j.), et développent un jeu bien plus cohérent que celui de la formation entraînée par Rudi Garcia. Surtout, leur défense ne prend pas l’eau. Une spécialité des Provençaux cette saison.

Là aussi, les chiffrent ont leur importance. L’OM a encaissé 21 buts, autant que Dijon et Amiens, ce qui le place au 19e rang du classement des défenses, quand Montpellier et le PSG s’affichent comme les meilleurs de la classe avec sept buts seulement. Rudi Garcia et ses joueurs partagent cette responsabilité. Le premier pour n’avoir pas trouvé encore (on lui souhaite) le système le plus performant, les défenseurs car ils ont été punis de leur erreurs individuelles. On entend par là des fautes que des joueurs de leur rang ne doivent plus commettre depuis longtemps : placements négligés, marquages laxistes, relances irraisonnées ou des gestes techniques dignes des défenseurs des années 1950… Pas facile alors d’engranger les points d’autant que la force offensive ne peut pas combler cette problématique déficit. Le duo Payet/Thauvin a réussi à sauver les meubles et Steve Mandanda a sorti heureusement quelques arrêts de haut niveau. Ils ne font pas des miracles non plus à chaque match.

Sans ces trois hommes, auxquels on peut ajouter Bouna Sarr, quelle place occuperaient les Marseillais ? En coupe d’Europe, le constat est encore plus limpide. Quatre journées de Ligue Europa, un point pris, et une élimination officialisée jeudi soir après une troisième défaite concédée à Rome face à la Lazio (2-1), quinze jours après avoir sombré contre ces mêmes Italiens au stade Vélodrome (1-3). Finaliste en mai dernier, la formation de Rudi Garcia enregistre là un retentissant échec. Mais pas véritablement étonnant quand on commence la compétition par une défaite à domicile, 1-2, devant les Allemands de Francfort pourtant réduits à 10… On ne peut pas être surpris par ce fiasco, vu le niveau de jeu affiché par les Olympiens depuis le début de la saison. S’il y a eu quelques périodes intéressantes, elles n’ont jamais été suivies dans la durée. Tout n’est pas sombre pour autant.

La Ligue Europa en moins, l’OM va pouvoir préserver les organismes et concentrer tous ses efforts sur les coupes nationales, et surtout évidemment sur la Ligue 1. Une place dans les trois premiers est devenue LA condition obligatoire pour les ambitions du club marseillais. Six points sur Montpellier, dauphin du PSG, ce n’est pas un écart  non plus insurmontable. On est en droit de penser que les Héraultais surjouent quelque peu et que cette réussite, comme celle qui accompagne Lille et Saint-Etienne, connaîtra forcément une baisse.

Et, a contrario, l’OM va bien mettre fin à cette sale série de quatre revers consécutifs, toutes compétitions confondues, après celui subi hier à Rome (ce n’était jamais arrivé à Rudi Garcia depuis son arrivée). La venue des Dijonnais (avant de rencontrer Amiens, Francfort et Reims), giflés le week-end dernier sur leur pelouse par le promu nîmois (0-4), doit remettre Payet et ses camarades sur la bonne voie. Un succès dans cette 13e journée, si possible avec la manière, et on effacerait tout, ou presque. La saison de l’OM commence véritablement dimanche.

Leave a Reply