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Cela dépend de la Belgique

6 juillet 2018, Kazan (Russie). Belgique-Brésil (2-1) (Capture d'écran)

On ne l’avait pas vraiment vu venir ce France-Belgique. Les deux voisins se retrouveront mardi en demi-finales de la Coupe du monde de football, à cause notamment des Diables Rouges tombeurs avec la manière du Brésil et du pauvre Neymar. S’ils maintiennent un tel niveau la semaine prochaine, les Bleus feront face à un très grand danger.

Il y avait donc deux équipes de France. Celle du 1er tour, nourrissant les plus vives inquiétudes quant à sa durée de vie dans cette Coupe du monde 2018, et celle vendue avec l’option champion du monde, exposée à partir des huitièmes de finale. Parce qu’on ne va pas se la raconter. La France est désormais LA favorite pour soulever le trophée le 15 juillet à Moscou. On n’imagine pas la Belgique, adversaire des Bleus en demi-finales, réussir une deuxième très grosse performance de rang après avoir éjecté le Brésil au tour précédent. Et de l’autre coté du tableau des quarts de finale, les équipes restantes (Angleterre, Suède, Croatie et Russie) ne sont pas aujourd’hui supérieures aux Tricolores.

Oui mais tout cela relève d’une théorie assez partisane qui veut que le destin de ces Bleus, 20 ans après 1998 et entraînés par le capitaine de l’époque, ne peut pas les amener ailleurs que sur le toit du monde. Et après les éliminations des cadors et autres gros outsiders annoncés qu’étaient l’Allemagne, l’Espagne, le Brésil, l’Argentine, le Portugal voire l’Uruguay, éliminée vendredi par la bande de Lloris, on se dit évidemment que c’est l’année de la France. Même constat chez les Diables Rouges. La si talentueuse génération d’Eden Hazard, à qui l’on promet depuis quelques années le meilleur, va bien finir par briller, non ? Cela se tient parfaitement.

Courtois, Fellaini, Chadli, Hazard, Lukaku et De Bruyne ont atteint contre la Seleçao un niveau de jeu des plus impressionnants. C’est sûr, en poursuivant dans cette voie, ils feront souffrir, comme jamais depuis le début de la compétition, les joueurs de Didier Deschamps. Mais en sont-ils capables une deuxième fois en quelques jours ? Les supporters français espèrent que non et l’histoire de la coupe du monde leur donne globalement raison. Les Bleus dégagent par ailleurs un sentiment de sérénité, sûrs de leurs forces. Ils se trouvent en tous les cas devant un boulevard bien dégagé pour aller au bout. Ils ne cessent de le dire depuis qu’ils ont mis les pieds en Russie. On va finir par les croire.

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