Histoires de stades et de tribunaux

Sport

L’athlé français veut rester perché

Paris, le 5 décembre 2017. Patrice Gergès (DTN) et André Giraud (Président de la FFA). (Crédit: Alexandre Sarkissian).

Après la moisson euphorisante des Mondiaux de l’été dernier, l’athlétisme français entend bien se maintenir en hauteur. En place depuis neuf mois, le nouveau DTN, Patrice Gergès, a réaffirmé des ambitions plutôt élevées. Mais pas irréalistes.

Ghani Yalouz avait laissé la maison bien rangée quand il a quitté son poste de Directeur technique national de la Fédération française d’athlétisme (FFA). Son successeur a pour mission de garder la boutique en ordre et il est plutôt bien parti pour cela. En place depuis avril, Patrice Gergès a connu un vrai bonheur avec le premier grand rendez-vous de son mandat: Les Mondiaux disputés à Londres l’été dernier. En affichant un bilan de cinq médailles, dont trois en or (meilleur total depuis 2003), la France s’est classée quatrième. Le nouveau DTN ambitionne de maintenir ce niveau de performance lors des échéances futures.

Championnats d’Europe 2018 et 2020, respectivement à Berlin et Paris, Mondiaux 2019, JO 2020 de Tokyo et « LE » grand rendez-vous – Les Jeux Olympiques 2024 organisés dans la capitale – le programme est dense. Le travail ne manquera pas non plus. Comme celui de « déployer partout la culture du haut niveau », expliquait Patrice Gergès ce mardi à l’occasion d’un point presse  tenu à la Maison du Japon, tout près du Stade Charléty à Paris. Les clubs devront s’imprégner de cet état d’esprit avec l’aide de la FFA, via notamment son Directeur de la formation.

La Fédération veut s’activer sur tout le territoire national, identifier vite les acteurs de la performance et « ne pas laisser seul un athlète », a insisté l’ancien adjoint de Ghani Yalouz. « A partir de janvier 2018, on va faire évoluer la professionnalisation, indique de son côté André Giraud, le président de la FFA. L’objectif est d’avoir 60 athlètes professionnels (Ils sont 27 aujourd’hui, ndlr) ». Les clubs emploieront les sportifs. Ce qui va occasionner une augmentation « conséquente » du budget », selon les mots du président, qui s’est en revanche gardé de fournir des chiffres.

« On ne doit pas aller aux Jeux en se disant, on espère deux ou trois médailles »

André Giraud a indiqué sur ce sujet que parmi les nouveaux professionnels, on retrouverait des athlètes confirmés et d’autres en devenir. Ils appartiennent à la « Génération ambition 2024 ». Le but ? Accompagner des juniors à partir de 2018. La Fédération a tout de même avancé des chiffres en termes de médailles concernant la période de l’olympiade: Championnat d’Europe Berlin 2018: 20 à 30 médailles. Championnats du monde 2019 Doha 3 à 5/10. JO Tokyo 2020: 3 à 5/12. Championnat d’Europe Paris 2020: entre 20 et 35.

Les JO de Rio 2016, où l’athlétisme français avait récolté six médailles, doivent être une norme, résume en quelque sorte Patrice Gergès: « On ne doit pas aller aux Jeux en se disant, on espère deux ou trois médailles mais on doit avoir l’ambition de viser cinq, peut-être six, peut-être plus. » Ghani Yalouz n’aurait pas dit mieux.

Leave a Reply