Histoires de stades et de tribunaux

Sport

Beau et cruel

Emmanuel Lebesson se trouvait à un set de la finale (FFTT/Rémy Gros).

Les pongistes français ont échoué de très peu face aux Portugais, à l’issue d’une rencontre forte en émotions, à l’occasion des demi-finales des championnats d’Europe par équipes.

Ils sont passés par tous les sentiments. Une grosse inquiétude d’abord. Quand Simon Gauzy et Emmanuel Lebesson, leurs deux meilleurs représentants, ont chuté d’entrée, face à Apolonia et Freitas, les Tricolores affichaient un visage fermé dans cette première demi-finale des championnats d’Europe par équipes. 16e joueur mondial, Gauzy n’a quasiment pas existé face à l’agressivité et l’insolente réussite, parfois, d’Apolonia (39e), vainqueur 3-0 (11-4, 11-4, 11-8), avant que Lebesson ne tombe devant le numéro un portugais, non sans l’avoir bousculé après une entame délicate, Freitas s’imposant 3-1 (11-2, 11-8, 9-11, 11-9).

Et puis Zorro est arrivé. Comme face à l’Ukraine, en match de poule, Quentin Robinot (85e mondial) a redonné un coup de fouet aux Bleus grâce à un mental d’acier et cinq manches intenses face à Joao Monteiro (48e): 11-9, 11-1, 9-11, 7-11, 11-9. La mission qu’attendait Tristan Flore, devant Freitas, relevait quasiment de l’exploit. Et c’est bien ce qu’a réalisé le champion de France 2012. Flore s’est offert le 17e joueur mondial en trois manches, 12-10, 11-8, 11-9, contre qui il s’était incliné le 29 mai dernier en cinq sets lors des Championnats du monde de Dusseldorf.

Chila: « A 2-2, on jette la pièce »

Et quand Emmanuel Lebesson prit l’avantage sur Tiago Apolonia en menant deux manches à une dans le match décisif, on se disait que ce France-Portugal avait choisi son vainqueur et que le sport nous avait encore réservé un moment rare . Et l’on ne repensait plus à ce début de rencontre cauchemardesque. Apolonia, lui, n’avait pas oublié qu’il avait fait très mal d’entrée à Simon Gauzy et aux Bleus. Il retrouva les ressources pour faire craquer Lebesson et offrir une nouvelle finale au Portugal. (8-11, 11-9, 7-11, 11-7, 11-6).

«A 2-2, on jette la pièce en espérant qu’elle tombe de notre côté. ça a tourné en leur faveur cette fois, comme ça avait tourné pour nous avant dans la compétition, tente de relativiser l’entraîneur Patrick Chila, sur FFTT.com. Le dénouement est assez cruel ». La France se pare de bronze, comme il y a deux ans.

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