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Début d’incendie à l’OM

OM-Rennes

La composition de l'Olympique de Marseille contre le Stade Rennais (1-3, 5e journée de Ligue 1 - 2017-2018 - Crédit: Facebook/OM)

15 jours après avoir été ridiculisés à Monaco (6-1), les  footballeurs marseillais ont fait peine à voir au stade Vélodrome face à Rennes (1-3). Après cinq journées de championnat, l’OM commence déjà à prendre feu.

Les observateurs les plus pessimistes de l’OM n’avaient très probablement pas imaginé un début de championnat aussi piteux. Dimanche soir, l’équipe de Rudi Garcia a trébuché de manière inquiétante à domicile face à Rennes (1-3), deux semaines après avoir tendu la première joue à Monaco sur un score de tennis (6-1). Cinq journées de Ligue 1 se sont écoulées et l’ambitieux « OM Champions project » vire un peu plus à la farce. Comment l’OM a-t-il pu déjouer de la sorte contre une équipe bretonne sans victoire cette saison au compteur avant de se rendre sur la pelouse du Vélodrome ?

La défense olympienne, qui a donc encaissé neuf buts en deux rencontres, ne peut être évidemment exemptée de responsabilité.  « Tonton Pat…atra » Evra a commis plus de fautes que d’interventions efficaces, Abdennour a été dépassé en vitesse de manière spectaculaire (flagrant sur le premier but encaissé dès la 2e minute…) et Rami revenait tout juste d’une blessure contractée le 24 août. Et cela s’est diablement vu. Quant à Sakai, le latéral droit, il n’a pas été transcendant, certes, mais pas plus mauvais que les autres, voire un peu moins catastrophique (seul défenseur à ne pas être averti). Le Japonais a pourtant été remplacé par Sarr avant la pause (37e minute).

19 tirs à 6 en faveur du Stade Rennais

Sertic, titularisé à la place de Luiz Gustavo (suspendu), n’a pas pu assurer l’intérim du milieu de terrain brésilien, bien au contraire… Sanson et Lopez ayant évolué trop loin de leur niveau habituel (notamment pour le second nommé en rapport à ses performances de la saison dernière), cela faisait trop de plomb dans les ailes olympiennes. Du côté des attaquants, Germain se trouvait trop isolé (21 ballons joués seulement), Thauvin fut généreux mais souvent maladroit et Payet, lui aussi de retour à la compétition, a livré une copie moyenne. Ce qui n’était pas si mal dans cet océan de médiocrité.

Ce fiasco collectif (19 tirs à 6 en faveur du Stade Rennais) ne peut que nourrir de vives inquiétudes pour l’avenir à court terme du club de Frank McCourt. Jeudi, à l’occasion de la première journée de Ligue Europa face à Konyaspor (toujours au Vélodrome), et dimanche après-midi à Amiens (6e journée), on saura si le début d’incendie peut-être maîtrisé en attendant d’être éteint. Dans le cas contraire, Rudi Garcia verra son statut pour le moins fragilisé. Et les joueurs un peu plus sifflés.

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