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L’arbitrage vidéo a plombé les Bleus

28 mars 2017. Didier Deschamps au Stade de France. (Crédit: Alexandre Sarkissian).

Le France-Espagne a permis, au-delà de constater la nette supériorité des adversaires des Bleus, de tester à nouveau l’arbitrage vidéo. Didier Deschamps n’y est pas insensible mais le sélectionneur tricolore demande quelques clarifications, on ne peut plus légitimes.

Ce n’était pas la soirée de l’équipe de France. Les joueurs de  Didier Deschamps ont énormément souffert devant la technique des Espagnols et leur capacité à fluidifier la circulation du ballon comme peu d’équipes savent le faire. Et au-delà d’une défaite 2-0, les footballeurs tricolores ont pu vivre de près un arbitrage vidéo franchement pas en leur faveur. Enfin ! Depuis le temps qu’on la réclame, l’utilisation de la vidéo au service du sport le plus populaire du monde va peut-être devenir réalité. Un peu de patience toutefois.

La Fédération internationale (FIFA) a instauré une période d’expérimentation avant de se prononcer en mars 2018. Bref, l’Allemand M. Zwayer, le directeur de jeu de ce prestigieux match amical a pu tester l’affaire. Et ses décisions appuyées par les ralentis ont penché du côté d’Iniesta et ses camarades. Ce que l’on croyait comme l’ouverture du score en tout début de seconde période a été annulée après visionnage. La tête victorieuse de Griezmann (48e minute) était rendue caduque par une position de hors-jeu de Kurzawa.

20 minutes plus tard, la faute de Koscielny sur Delofeu a été confirmée, images à l’appui, pour accorder un penalty aux Espagnols, transformé par Silva (68e). Une décision assez généreuse a jugé Deschamps (voir vidéo). Et pour taper un peu plus sur la tête des Bleus, le but du décisif Delofeu, dans un premier temps refusé pour hors-jeu, a été finalement accordé grâce aux arbitres placés dans une cabine vidéo. Cela s’est joué à quelques petits centimètres pour le joueur de l’AC Milan, légèrement couvert par Samuel Umtiti.

Selon les modalités établies par l’IFAB (International Football Association Board),  entité validant les règles du jeu et leur évolution, l’arbitre peut faire appel à l’AV dans quatre situations: après un but, carton rouge, penalty et doute sur l’identité d’un joueur à avertir. Il peut également consulter les images sur le bord du terrain si la réponse de son collègue ne le satisfait pas pleinement.

Déjà appliqué lors de rencontres du championnat nord-américain ou à l’occasion du dernier Italie-France (1-3, septembre 2016), le système a montré que le temps entre la demande de l’AV et la réponse dans l’oreillette de l’arbitre était relativement rapide. Le contraire était redouté par les anti arbitrage vidéo. Voilà au moins un point positif .

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