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Les Bleus mettent un pied en Russie

Dimitri Payet a offert une passe décisive et surtout inscrit le but vainqueur. (Capture d'écran)

En bonne position pour se qualifier directement pour le Mondial 2018, après leur succès devant la Suède (2-1), les Bleus de Didier Deschamps ont bénéficié, en partie, d’erreurs arbitrales.

Didier Deschamps possède la culture de la gagne. Certainement, comme tout sportif ayant réussi. Non, on dit cela du sélectionneur de l’équipe de France pour expliquer les bons résultats des Bleus. Notamment ceux obtenus en 2016, avec une place de finaliste de l’Euro. Ce qui était déjà un petit exploit au vu des prestations souvent poussives livrées par Lloris et ses camarades. Vendredi soir au Stade de France, contre la Suède, les Tricolores ont bénéficié de circonstances favorables. Et pas question ici de culture de la gagne. Plutôt celle des mauvaises appréciations arbitrales. Ces Bleus ont été vernis dans cette 4e journée des qualifications du Mondial 2018.

Deschamps l’a reconnu. Le second but français, décisif et inscrit par Payet (2-1, 65e), n’aurait pas dû être validé. « Griezmann, oui, il est légèrement hors-jeu. Le tibia qui dépasse. Il n’est pas signalé. Tant mieux pour nous, admettra le Basque à l’issue de la rencontre. Mais ce n’est pas ça qui amène le but. Il y a un centre avant que Payet ne marque. Je peux comprendre toutefois la réaction de mon collègue« . On la comprend tous. Janne Andersson avait également visé le corps arbitral quand Sidibé retint la manche de Guidetti dans la surface de réparation à la 11e minute.

Les Scandinaves trouvèrent quand même la faille par Forsberg d’un coup-franc direct, à la trajectoire flottante ou « Juninhesque ». Un avantage réduit à néant trois minutes plus tard par une reprise de la tête de Pogba, à la réception d’un coup de pied arrêté de Payet (57e). Avant le nouveau coup décisif du Réunionnais et la polémique que cette action déclencha. Il n’empêche. Même si la défense bleue cafouilla un peu en fin de rencontre (duel manqué par Kiese Thelin devant Lloris – 86e) et même si ce succès (qui offre la place ô combien importante de leader du groupe A) n’est pas très convaincant, l’équipe de France muscle ses statistiques avec une 13e victoire en 2016, égalant le bilan de 2003 de Zidane et compagnie.

Avant de jouer la Côte d’Ivoire pour son dernier match de l’année, Didier Deschamps peut donc afficher sereinement sa satisfaction. « Je ne dirai pas qu’on fait peur mais nos adversaires prennent désormais des dispositifs très défensifs. On a une bonne maîtrise du jeu« , soulignait le sélectionneur dans l’auditorium du Stade de France. Et tant mieux, effectivement, si les coups de sifflet ont tourné en faveur des Bleus.

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