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Mille excuses Zizou

Tout ce que touche Zinedine Zidane se transforme en or. La carrière du jeune entraîneur français a démarré de manière spectaculaire avec le gain de la Ligue des champions. Les doutes étaient pourtant permis au sujet de sa capacité à driver un cador européen.

Pourquoi ne pas reconnaître ses erreurs ? J’en ai commise une de jugement au sujet de mon compatriote Zinedine Zidane. Je ne cessai de penser qu’il n’était pas fait pour le métier d’entraîneur de haut niveau, d’autant qu’il n’avait pas réussi à mener au plus haut une des équipes réserves du Real Madrid. Et puis samedi soir à San Siro, à l’issue d’une finale indécise et franchement pas bandante, Zizou et ses joueurs de la Maison Blanche ont décroché la Ligue des champions, la 11e de l’institution madrilène. Ce qui apporte au natif de Marseille un crédit supplémentaire.

Moins de six mois après avoir remplacé Rafael Benitez, devenu indésirable dans son vestiaire, Zidane décroche un titre et pas n’importe lequel. C’est qu’il doit y être un peu pour quelque chose, non ? Tactiquement peut-être ? J’en doute. Même si je ne possède pas le diplôme d’entraîneur, je ne serais pas loin de la vérité en affirmant que le Français n’est pas un sorcier du tableau noir. Mais il a su, à en croire les témoignages de CR7 et compagnie, redonner de la fraîcheur mentale à un groupe qui en avait perdue sous les ordres de Benitez.

Et puis il y a ce bilan statistique. Avant d’affronter les Colchoneros à Milan (1-1, 5 tab à 3), le Real avait aligné 12 victoires de rang en championnat, échouant au final à un point du Barça, de nouveau titré. En rejoignant le club assez fermé des hommes ayant soulevé la C1 comme joueur puis entraîneur (ils sont désormais sept), Zinedine Zidane fait quand même très fort. Cela lui permet surtout d’être conforté à son poste pour la saison prochaine. Il se murmurait de plus en plus fort qu’une défaite dans ce derby aurait poussé Florentino Perez à se séparer de Zizou.

Il faut croire que le Francis Bouygues espagnol était sur de son fait en affirmant que le champion du monde 1998 était l’homme de la situation. Cette théorie ne sera crédible que si Zidane continue de gagner. C’est bien sur la saison prochaine que le jeune entraîneur sera jugé.

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