Histoires de stades et de tribunaux

Justice

Courage Fillon !

Palais de justice de Paris (capture d'écran - D.R.)

Voilà ce que pourraient penser les proches de l’ancien Premier ministre et de son épouse. Actuellement sous les feux des questions de la justice, Francois et Penelope Fillon n’ont pas véritablement gagné de points.

Après le couple Balkany, celui des Fillon. Une partie de la famille politique de droite occupe le planning judiciaire. C’est donc au tour de l’ancien Premier ministre et de son épouse de se retrouver questionnés par la justice (1). Le tribunal correctionnel de Paris entend faire toute la lumière sur les soupçons d’emploi fictif qui aurait profité à la femme de François Fillon (2).

Et après une première journée programmée ce lundi mais renvoyée au mercredi pour cause de grève des avocats, les deux prévenus ont été appelés jeudi à la barre pour commencer à s’expliquer sur la fonction d’assistante parlementaire occupée par Penelope Fillon entre 1981 et 2013. Et les propos de la Galloise d’origine n’ont pas satisfait visiblement les magistrates qui l’ont interrogée.

Gestion du courrier, revue de presse, agenda, relationnel avec les habitants locaux ou encore relecture des discours de son mari, Penelope Fillon remplissait principalement ces tâches, indique-t-elle à la présidente, avec la non obligation de se rendre à l’Assemblée nationale : « Je travaillais à la maison. »

Madame Fillon, dont aucune trace écrite de son travail n’a été retrouvée, a souvent renvoyé la balle vers son mari quand elle ne pouvait préciser certains points, des détails demandés par ses interlocuteurs, notamment les procureurs du Parquet national financier (PNF).

François Fillon, écarté de la course à l’élection présidentielle 2017 à cause de cette affaire alors qu’il défendait les couleurs des Républicains, s’est ensuite appuyé sur la notion de la séparation des pouvoirs, affirmant que la justice ne pouvait pas « s’immiscer dans le fonctionnement du parlementaire, dans les choix qu’il fait dans son travail. »

Lundi après-midi, les débats reprendront avec, a priori, l’appel à la barre de témoins.

1 : L’ex-député est renvoyé pour « détournement de fonds publics », « recel de détournement de fonds publics », « abus de biens sociaux » et « manquement aux obligations déclaratives de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique ». Il encourt 10 ans de prison et 1 million d’euros d’amende.

2 : Penelope Fillon est poursuivie pour complicité et recel de détournement de fonds publics.

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