Histoires de stades et de tribunaux

Justice

Toscan du Plantier : Ian Bailey condamné à 25 ans

Cour d'assises de Paris. Salle Victor Hugo. (D.R.)

Après quatre jours de procès, la Cour d’assises de Paris a condamné ce vendredi Ian Bailey, qu’elle jugeait par défaut, à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Sophie Bouniol, épouse Toscan du Plantier, perpétré en décembre 1996.

« Ça fait 23 ans que l’on attend, on n’est pas à une heure près. » Pierre-Louis Baudey-Vignaud commence à montrer quelques petits signes d’impatience. Quoi de plus humain. Il est près de 17 heures 30 et et le fils de Sophie Toscan du Plantier guette la porte qui doit s’ouvrir sur la présidente de la Cour d’assises et ses assesseurs qui ont jugé  « par défaut criminel » durant quatre jours et jusqu’à ce vendredi 31 mai l’accusé du meurtre de l’ancienne épouse du producteur de cinéma français. L’arrêt est rendu une vingtaine de minutes plus tard. Ian Bailey est condamné à 25 ans de réclusion criminelle.

Cet ancien journaliste de 62 ans, qui encourait 30 ans, la peine maximale qu’avait demandée l’avocat général Jean-Pierre Bonthoux en fin de matinée à l’issue de son réquisitoire, a été condamné parce qu’il « existe des éléments suffisants pour le reconnaître coupable des faits reprochés. » Avant de rendre sa décision, Frédérique Aline a déroulé avec précision les motivations, rejoignant en très grande partie, pour ne pas dire totalement, l’argumentaire formulé par le ministère public, et celui des parties civiles par les trois avocats représentant la famille et les proches de celle qui a été sauvagement enlevé à la vie le 23 décembre 1996 à Schull, dans le Comté de Cork (Irlande).

La Cour d’assises a établi un nouveau mandat d’arrêt (le troisième, après ceux de 2010 et 2016), souhaité également par l’avocat général. Si Ian Bailey venait à se présenter devant la justice française, il serait rejugé cette fois-ci avec des jurés. Depuis vendredi soir, Pierre-Louis Baudey-Vignaud et ses proches caressent encore l’espoir d’une telle hypothèse. Il faudrait probablement que la justice irlandaise ordonne l’extradition du natif de Manchester. Jusqu’ici, elle s’y est toujours refusée.

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