Histoires de stades et de tribunaux

Justice

Merah: Faut-il diffuser les images des tueries ?

(Crédit: Alexandre Sarkissian)

La question a de nouveau été soulevée à l’occasion d’une 7e journée d’audience au cours de laquelle les familles des victimes ont encore été éprouvées.

On ne leur épargne rien. Les proches et familles des victimes présentes mardi au 7e jour du procès se sont trouvées une fois encore confrontées à l’inqualifiable. Plusieurs témoins des tueries de Toulouse et Montauban ont été invités à la barre. Plus de cinq ans après les faits, le traumatisme est toujours présent chez ceux et celles qui ont côtoyé l’horreur en mars 2012. On peut imaginer quels sentiments envahissent les proches des militaires et ceux des victimes de l’école Ozar Hatorah.

« Je ne comprends pas cette méchanceté , raconte au bord des larmes une cliente du tabac de Montauban, situé à quelques mètres du lieu des assassinats. Je suis venue pour Loïc (*) ». Dans cette ambiance pesante, un autre sujet ultra-sensible ressurgit. Celui de la diffusion des images tournées par le terroriste. « On est partagé entre nous, explique un des avocats des parties civiles. On sait que le tueur voulait cette victoire posthume mais c’est aussi important que ce visionnage ait lieu

Le président de la Cour d’assises spécialement composée rappelle que cela dépend d’une décision de la Cour et que celle-ci sera prise à l’issue d’un débat programmé le 19 octobre. Il existe une possibilité d’autoriser la diffusion dans un cadre à huis clos, « pour ceux qui le souhaitent », précise-t-on. Le bon sens et la délicatesse devraient être préservés.

*: Loïc Liber est la troisième victime de Montauban, aujourd’hui tétraplégique.

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