La cour d’assises spéciale de Paris va livrer en fin de journée son verdict dans l’affaire dite de la filière terroriste Cannes-Torcy. Avant cela, les 17 accusés présents ont eu un dernier mot pour la cour.
Après trois jours de plaidoiries, c’est l’heure du verdict. Ce jeudi, a priori pas avant la fin de la journée, le procès dit de la filière terroriste de Cannes-Torcy débuté le 20 avril va connaître sa conclusion. Le président Philippe Roux et ses cinq assesseurs se trouvent dans la salle de délibération pour décider de l’avenir des 17 accusés (sur 20) présents au TGI de Paris. Ce matin, ils ont eu la parole une dernière fois. La plupart n’ont pas traîné à la barre. A l’image de Michael A., Victor G. ou Selim K., il s’agissait de reconnaître des erreurs de jeunesse, d’affirmer qu’aujourd’hui ils ont bien changé, bref qu’ils ne sont pas ou plus dangereux.
Zyed T. répète qu’il est innocent. Sydney D. insiste sur la singularité de son parcours de vie et qu’il se trouvait à l’époque pris dans une tourmente dans laquelle « tout s’est enchaîné ». La perpétuité a été requise contre Jérémy B. et son intervention aujourd’hui a pu émouvoir l’assistance. Il est le dernier à prendre la parole, lisant deux feuilles de grand cahier et en évoquant notamment ses conditions de détention. L’isolement ne l’a pas aidé dans sa volonté de gommer sa radicalité, dit-il, la voix cassée. Ses sanglots ne semblent pas feints non plus.
Suffiront-ils pour réduire sa peine ? Les magistrats croiront-ils que ces jeunes hommes ont, en quelque sorte, retenu la leçon ou repenseront-ils aux paroles de Philippe Courroye qui, dans son réquisitoire, les mettaient en garde contre le risque de la dissimulation ? Ils devront s’appuyer en tout cas sur les faits matériels et leur intime conviction et ne pas, comme leur ont vivement conseillé les avocats de la défense, être influencés par le contexte terroriste qui touche la France. Peines exemplaires ou pas ? Réponse dans quelques heures.
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