Vol de cocaïne au 36, les prévenus à la barre

Le tribunal correctionnel de Paris entendra, à partir de mardi prochain, les principaux suspects de l’affaire du vol de 52 kg de cocaïne qui avait secoué le Quai des Orfèvres en juillet 2014.

Jonathan Guyot a-t-il sorti 52 kg de cocaïne du Quai des Orfèvres dans la nuit du 24 au 25 juillet 2014 ? Ce membre de la brigade des stupéfiants du siège de la police judiciaire de Paris a toujours nié. Il est pourtant présenté comme le principal suspect d’une drôle d’affaire en passe de dévoiler, peut-être, ses secrets à partir du 7 mars. Une dizaine de prévenus, dont le tristement célèbre Christophe Rocancourt, seront appelés à la barre du tribunal correctionnel de Paris. La 14e chambre tentera d’y voir plus clair quant au rôle de Guyot et de ses présumés complices.

Le brigadier-chef exclue donc toute implication dans ce vol qui s’est déroulé au 3e étage, dans la salle des scellés de la fameuse institution policière située à quelques dizaines de mètres du Palais de justice dans lequel tout ce petit monde devra répondre de ses actes. Et les caméras de surveillance ne plaident pas en faveur de  Jonathan Guyot. On le voit quitter le 36 avec deux sacs d’importance (plusieurs collègues l’auraient identifié sur les images). Une version appuyée par des gardiens du siège de la PJ, en faction cette nuit-là.

Tentative de suicide

Le policier de 34 ans (à l’époque des faits) ne se doutait-il pas de la présence de caméras ? Il existe d’autres éléments à charge comme ces biens immobiliers acquis par Jonathan Guyot: un studio dans le 12e arrondissement de Paris, un appartement dans le 17e et un logement à Aubervilliers qu’il partage avec sa femme Sophie. Si elle a tenté dans un premier temps de le protéger, elle a visiblement depuis pris ses distances. « Je me rends compte que ce n’est pas l’homme que j’ai épousé… », avait-t-elle confié au Parisien Magazine.

Si la cocaïne n’a pas été retrouvée, 16 000 euros étaient en possession du policier originaire de Perpignan au moment de son interpellation le 2 août 2014. Il fut question également de 150 000 euros dissimulés dans le lac de Créteil (Val-de-Marne) par le frère de Guyot, Donovan (également policier), aidé par un complice en relation avec Christophe Rocancourt.

D’autres sommes d’argent non négligeables ont été découvertes chez des proches de Jonathan Guyot, ce qu’aurait révélé sa femme à un de ses collègues, gardien de la paix. Il y a presque deux ans, Guyot a tenté de se suicider dans sa cellule. Le mot innocent était inscrit sur son torse.