Une nouvelle fois présenté devant la justice, mardi 29 novembre, Salah Abdeslam a encore affiché son mutisme. Soupçonné d’avoir participé aux attentats du 13 novembre 2015 ayant meurtri la France, il se réfugie pour l’instant derrière la loi et son droit au silence.
Toujours le silence. Détenu depuis le 27 avril à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), Salah Abdeslam a de nouveau refusé de parler à la justice. Mardi 29 novembre, le présumé membre de l’organisation terroriste ayant ensanglanté la France le 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis n’a pas répondu aux questions du magistrat du parquet anti-terroriste. Le mois dernier, les avocats Franck Berton et Sven Mary ont abandonné la défense de l’homme de Molenbeek, de nationalité française, se trouvant dans l’impossibilité de porter la voix d’un muet, qui se serait un peu plus radicalisé, selon eux, derrière les barreaux.
Les conditions strictes de son enfermement (isolement total et surveillance vidéo 24h sur 24) auraient durci la carapace d’Abdeslam, comme le fait qu’il estimait le procès déjà joué d’avance, avaient témoigné Berton et Mary. Certes mais les éléments exploités par les enquêteurs ne jettent pas vraiment de doute aujourd’hui sur la responsabilité du terroriste dans ces événements qui ont tué 130 personnes et blessé 413 autres (il aurait véhiculé les kamikazes du Stade de France). Le procès devra démontrer les faits. Mais on en est loin, l’instruction n’étant pas encore terminée. Mohamed Abrini, lui, a commencé au contraire à parler.
En attendant, les nombreuses familles de victimes doivent ressentir de la colère face à l’attitude de Salah Abdeslam, bien que celui-ci use de la loi française. Le droit au silence (ou de se taire) est prévu dans une loi du 27 mai 2014 « portant transposition de la directive 2012/13/UE du Parlement européen et du Conseil, du 22 mai 2012, relative au droit à l’information dans le cadre des procédures pénales« .
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