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Justice, Sport

40 000 euros contre Karabatic

Crédits: A.S.

40 000 euros d’amende ont été requis lundi à Montpellier contre Nikola et Luka Karabatic dans l’affaire de paris sportifs suspects, lors du procès en appel. Plus de quatre ans après les faits,le célèbre handballeur français continue de nier.

C’est un risque à courir. En choisissant d’aller en appel, les frères Karabatic savaient que leur peine pouvait être alourdie. Et c’est la volonté de l’avocat général qui, lundi au Palais de justice de Montpellier, à l’issue du sixième jour d’audience, a requis 40 000 euros d’amende à l’encontre de Nikola et Luka Karabatic, soit 30 000 de plus que la peine signifiée en juillet 2015. Bertrand Baboulenne estime que l’une des stars du handball mondial et son frère ont participé de manière évidente à une « fraude collective » (16 personnes concernées).

Le joueur du PSG, qui portait le maillot de Montpellier à l’époque des faits, a continué à dire à la barre qu’il était étranger au fait que les handballeurs héraultais auraient laissé volontairement filer ce match de championnat contre Cesson-Rennes, alors à la lutte pour ne pas descendre en division inférieure, ce 12 mai 2012. Les paris suspects portaient sur le résultat à la mi-temps avec quelques 100 000 euros (somme totale engagée par les protagonistes visés par l’affaire) misés sur l’avantage en faveur des Bretons, face à une équipe sacrée une énième fois championne de France quelques jours plus tôt.

La compagne de Nikola Karabatic, absent de cette rencontre (à l’image de Luka, Kavticnik, Bojinovic et Honrubia), a parié 1 500 euros, une somme retirée par le double champion olympique, du monde et d’Europe. L’aîné de la fratrie assure qu’il n’a découvert le pari que le jour du match et a tenté de démonter l’argumentaire des experts (un ex-arbitre international notamment) face aux images de la désormais fameuse rencontre perdue 31-28. Karabatic rappelle, entre autres, que Patrice Canayer, le coach montpelliérain, avait aligné une formation « bis » et que la fatigue physique avaient eu raison de ses coéquipiers ce jour-là. « Nous sommes au bout, mentalement et physiquement. Il est temps que ça se finisse« , avait d’ailleurs commenté Canayer après la partie, rapportait Le Midi Libre. Autant de billes dans la poche des avocats de la défense qui entraient en jeu ce début de semaine.

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